L’abeille noire

L’abeille mellifère compte plusieurs sous-espèces et races. L’abeille noire est l’une des sous-espèces européennes. Les scientifiques la nomment Apis mellifera mellifera. Et c’est celle que l’on trouve à l’état naturel dans l’ouest de l’Europe, depuis les Pyrénées au sud, jusqu’à la Scandinavie pour la limite nord de son aire de répartition. L’abeille noire est toutefois en voie de disparition. En plus de devoir affronter les menaces qui pèsent sur les abeilles de façon générale, l’abeille noire est victime du désintéressement des apiculteurs et de l’hybridation avec les sous-espèces étrangères qui ont été importées.

Les caractéristiques de l’abeille noire

l’abeille noire est une sous-espèce qui a naturellement évoluée avec les changements climatiques (notamment les glaciations) et la flore d’Europe occidentale. Elle est aussi déclinée en divers écotypes, eux-mêmes spécialisé pour des régions particulières. Ainsi on retrouve des écotypes particuliers en Corse, en Provence, en Bretagne,… L’abeille noire est donc la mieux adaptée à la flore et résistante aux hivers des régions tempérées qui peuvent parfois être rudes.

L’abeille noire n’est pas aussi productive que d’autres sous-espèces comme l’abeille italienne. Cela est due au fait que les colonies d’abeilles noires sont de taille réduite durant l’hiver. Elles vont donc prendre davantage de temps pour former des colonies fortes. Mais elles sont toutefois capable de produire des quantités appréciables de miel.

Elles ne sont pas aussi bonne éleveuse de cellules royales que d’autres sous-espèces. C’est pour cette raison que l’abeille noire n’est pas la mieux adaptée à la production de gelée royale.

L’abeille noire est dit plus agressive que d’autres sous-espèces. Cette espèce est en effet plus défensive durant l’ouverture des ruches. Et surtout si les manipulations de l’apiculteur sont trop brusques. Il existe aussi au sein de la sous-espèce une grande variabilité de douceur. Un travail de sélection permet d’obtenir des abeilles adaptées à l’apiculture de loisir.

Notons que l’agressivité chez les abeilles se remarque davantage chez les lignées qui ont été hybridée. L’hybridation de l’abeille noire avec d’autres sous-espèces est en partie à l’origine de sa mauvaise réputation. Si vous souhaitez pratiquer l’apiculture avec l’abeille noire, il est important de récupérer des souches auprès d’un conservatoire ou d’une éleveur spécialisé. D’autant plus si vous comptez placer vos ruches à proximité d’habitations.

La conservation de l’abeille noire

L’abeille noire se raréfie sur la plupart des régions de son aire de répartition d’origine. Heureusement, elle intéresse des apiculteurs et d’autres passionnés qui ont créé des ruchers conservatoires pour garder la biodiversité chez cette sous-espèce. Ces conservatoires sont pour beaucoup regroupés au sein d’une fédération, la FEDCAN.

Cette conservation est toutefois difficile, car les conservatoires sont des structures associatives qui dépendent du travail bénévole d’un petit nombre de passionnés. Ces conservatoires sont aussi menacés par la pollution génétique causée par les abeilles étrangères gardées par les particuliers et les professionnels.

Les conservatoires qui sont les moins menacés par l’invasion des abeilles étrangères sont ceux situés sur des îles. Les distances qui séparent l’île d’Ouessant et l’île de Groix du continent ne permet pas aux faux-bourdons hybridés d’atteindre ces aires de protection.

Pour en savoir davantage sur les programmes de protection de l’abeille noire, consultez les sites des conservatoires suivants :

Pour permettre le travail de ces conservatoires, il est important de communiquer sur le fonctionnement de ces programmes de conservation. Pour qu’un nombre croissant d’apiculteurs s’intéressent davantage à l’abeille indigène.

Les autres abeilles domestiques

Il existe d’autres abeilles domestiques dans les ruchers de loisir. Les principales sont :