La gelée royale est un produit connu depuis l’Antiquité. Les chinois en faisaient déjà consommation, mais sa rareté en faisait un produit réservé au plus riches. De nos jours, l’apiculteur amateur peut produire suffisamment de gelée royale à condition de bien connaître les techniques de production. Car la gelée royale contrairement au miel n’est pas stockée dans les rayons de la ruche.
Qu’est ce que la gelée royale ?
La gelée royale est une substance produite par les jeunes ouvrières, que l’on nomme les nourrices. Cette substance est synthétisée par des glandes qui se trouvent dans la tête de ces insectes : les glandes mandibulaires et les glandes hypopharyngiennes.
Cette définition est reprise et précisée par une norme internationale, l’ISO 12824. D’après celle-ci la gelée royale est un « Mélange de sécrétions des glandes hypopharyngiennes et mandibulaires d’abeilles ouvrières, sans aucun additif ». Cette même norme – dont l’objet est de standardiser une production destinée à la vente – différencie deux types de gelée royale :
- Type 1 : gelée royale produite par abeilles nourries naturellement, soit à partir de pollen, de nectar et de miel
- Type 2 : gelée royale produite par abeilles qui ont été nourries à l’aide d’autres nutriments (protéines, sirops de sucres…)
Quelle est la fonction de la gelée royale ?
La gelée royale est utilisée pour nourrir les jeunes larves de toutes les castes d’abeilles durant les trois premiers jours de leur vie. Et les larves qui seront destinées à devenir des reines seront nourri jusqu’à leur métamorphose avec cette substance gélatineuse riche en nutriments.

La gelée royale est un aliment complet qui apporte tous les nutriments nécessaires au développement et à la croissance de la larve. Elle est comparable dans sa fonction au lait maternel produit par les mammifères et qui constitue aussi le premier aliment chez le jeune animal.
Cette substance blanc ou jaunâtre et à la saveur acidulée contient des lipides, des protides, des glucides et de l’eau. Elle contient aussi un acide gras particulier que les nutritionnistes connaissent sous le nom de de 10-HDA, l’acide 10-hydroxy-2-décénoïque. C’est cette molécule qui intéressent particulièrement les consommateurs de gelée royale. Il s’agirait du composant qui permet le développement des organes génitaux chez les reines.

La gelée royale est un produit naturel dont la composition est complexe. Ainsi sa conservation n’est possible d’à une température comprise entre 2 et 5°C. La congélation et la lyophilisation dégradent ses composés.
Quelles sont les vertus de la gelée royale ?
La gelée royale est connue depuis l’antiquité pour ses bienfaits. Bien que les experts ne soient pas tous d’accord sur l’intérêt de consommer de la gelée royale, beaucoup ne contestent pas son action anti-vieillissement. La gelée royale aurait aussi une action stimulante sur le système immunitaire. Elle serait aussi un aphrodisiaque et permettrait de retrouver la virilité.
Les français consomment chaque année environ 150 tonnes de gelée royale pure ou mélangée dans des préparation. La gelée royale peut être lyophilisée ou congelée pour être conservé plus longtemps. Mais c’est fraîche qu’elle aurait le plus de propriétés.
Comment récolte-t-on la gelée royale ?
La gelée royale ne se retrouve pas stockée par la colonie, comme c’est le cas pour le miel et pour le pollen. Sa production se fait en petite quantité et la substance est donnée directement aux larves qui en ont besoin, mais aussi pour nourrir la reine.
Pour récolter suffisamment de gelée royale, il faut que les colonies produisent un grand nombre de cellules royales, c’est-à-dire des alvéoles qui vont contenir des larves de reines. La production de la gelée royale demande des techniques proches de l’élevage des reines.
On compte quatre étapes pour la production de la gelée royale. Et l’apiculteur va partager son travail entre son rucher et un local qu’il va aménager en laboratoire.
Quels sont les pays producteurs
Sur les 150 tonnes consommées en France chaque année, seulement 2 tonnes sont produites par des apiculteurs français. L’essentiel est donc importé depuis la Chine – qui est le leader de la production mondiale – et depuis plusieurs pays d’Amérique du Sud.
Des apiculteurs français se sont regroupés pour former une association professionnelle afin de lancer une marque. Il s’agit du Groupement des Producteurs de Gelée Royale, le GPGR. Plus de 100 apiculteurs bénéficient aussi des travaux de recherche sur la gelée royale, sur les techniques de production et sur la sélection de lignées d’abeilles dites “à gelée”.
Toutes les abeilles mellifères en produisent-elles ?
La gelée royale est produite par les abeilles de l’espèce Apis mellifera, mais aussi par des espèces proches comme Apis cerana, l’abeille asiatique. Mais toutes les abeilles ne présentent pas le même intérêt pour la production de gelée royale.
En effet, les lignées et les sous-espèces qui constituent les colonies les plus populeuses sont davantage adaptées à cet usage. L’abeille italienne (Apis mellifera ligustica) répond à ces attentes et est la sous-espèce la plus utilisée de part le monde pour la production de gelée royale. Les chinois ont d’ailleurs sélectionné des races particulièrement productive à partir de l’abeille italienne. On parle alors d’abeilles à gelée.
L’abeille du Caucase (Apis mellifera caucasica) est aussi une bonne abeille performante. Par contre, notre abeille noire (Apis mellifera mellifera) n’est pas la préférée par les professionnels. Car la dynamique des colonies est faible au printemps.
Quelles sont les autres productions apicoles ?
Les apiculteurs amateurs peuvent espérer produire plusieurs produits apicoles de qualité si leur rucher est correctement tenu. Il est en effet possible d’obtenir d’une ruche les produits suivants :